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DE L'ART DE RELACHER LE POISSON...

PRENDRE ET RELACHER LE PLAISIR.

 

Pour les pêcheurs sportifs que nous sommes, et nous sommes une part de plus en plus importante des pratiquants à l'être, le respect du poisson pour lui permettre de recouvrer sa liberté en parfaite santé revêt un aspect primordial.

Le no kill est une pratique singulière pour beaucoup et qui s'oppose aux habitudes des anciens.

Cette façon de vivre le loisir pêche est cependant sans doute le seul moyen de faire face à une pression de pêche et reste à mon avis un des meilleurs moyens d'offrir un avenir noble à la pêche.

 

 

LE COMBAT

Il est relativement surprenant voire même déplacé de parler de combat car ce n'est pas un duel que l'on vit mais un moment halieutique important. Nous utiliserons tout de même ce terme car je n'en connais pas d'autre et que c'est celui que tous nous employons malgré la pratique sans cesse grandissante du No-Kill.

Le combat débute avec le ferrage.

C'est le détonateur d'un grand moment de stress pour le poisson que vous venez de leurrer.

Le combat, source de plaisir pour le pêcheur doit toujours être mené avec discernement et l'on se doit de tout faire pour le mener à son terme dans les plus brefs délais. La survie du poisson en dépend partiellement (parfois totalement comme avec les aloses qui combattent parfois jusqu'au dernier soupir) et pour tout pêcheur sportif qui se respecte, la prolongation excessive d'un combat n'apporte rien de plus.

Un combat très long ne peut se concevoir que quand une prise conséquente est faite. Le meilleur moyen de se faire plaisir avec des combats longs autant que riches en émotions est de piquer des poissons trophées, pas de faire tourner en bourrique un animal de modeste taille au bout d'une canne à peine courbée pour le plaisir d'impressionner le chronomètre du voisin.

Les propriétés de finesse du matériel interviennent également sur le temps que dure le combat et là encore le bon sens prime. Rien ne sert d'essayer de battre des records de finesse aux risques et périls des poissons. La finesse est une aide précieuse pour la capture des poissons sélectifs, méfiants ou difficiles, elle n'est pas une fin en soi ni un but glorieux.

Je crois simplement que lorsque l'on pratique la pêche en général et le no kill en particulier, l'orgueil est mauvais conseiller.

L'autre extrême est aussi peu intéressant : la pêche au treuil pour sortir le poisson d'autorité est fort éloignée de l'esprit de sportivité que l'on est en droit d'attendre du pêcheur.

Le combat doit être mené le plus loin possible des sources de danger pour un poisson qui se débat, évitez les plages de graviers abrasifs, les arbres immergés, les zones envasées où le poisson risque de s'enfouir et de se colmater les branchies, etc.

 

 

LA SORTIE DU BACKING

Même si vous êtes talentueux dans l'art de faire des nœuds, lorsque votre backing approche sur un grand départ de poisson, il est souvent judicieux de faciliter de votre mieux le passage du raccord soie/backing dans les anneaux. Il ne vous faut donc pas hésiter à baisser la canne vers l'horizontale, à desserrer le frein du moulinet d'un cran, à aligner la ligne et l'axe de nage du poisson pour éviter à tout prix une casse inopinée. Casser lors der la sortie du backing est particulièrement éprouvant pour un moucheur car la certitude d'avoir perdu un beau poisson mine le moral durablement, plus encore si l'on ne sait pas quel poisson avait saisi le leurre.

La rentrée du backing doit être menée avec les mêmes précautions afin de préserver un maximum de chance de réussite dans le combat.

Le choix du matériel peut être déterminant...

 

L'EPUISAGE

L'épuisage du poisson intervient lorsque vous jugez bon de décrocher le poisson. Ce moment varie en fonction de la taille du poisson ; un petit spécimen sera forcé à se laisser saisir pour un décrochage immédiat. Salutaire.

Pour un beau poisson, on attendra que les premiers signes de fatigue apparaissent avec un poisson qui se laisse glisser en surface sur le flanc par crainte de rupture sous la tension du maillon le plus faible de votre équipement.

Attention toutefois, certaines espèces sont déjà condamnées lorsque la fatigue apparaît.. C'est fréquent avec les migrateurs et avec des poissons ayant de grandes exigences physiologiques telles que l'ombre.

Il faut également avoir à l'esprit la sentence suivante lors de la saisie du poisson, on ne tient pas un poisson, on le maintient… Le cœur des poisson se trouve sous leur gorge et est très fragile. La plupart des organes du poisson sont particulièrement vulnérable à la pression que peut leur infliger le pêcheur avec sa main de par leur absence de cage thoracique indéformable.

L'épuisage ne se fait pas forcément à l'aide d'une épuisette, plusieurs méthodes existent et chacune a ses faiblesses :

La mise à l'épuisette  : c'est la méthode la plus sûre pour ne pas faire chuter le poisson et pour ne pas se blesser à l'hameçon. Elle permet d'éviter nombre de décrochages et de casses inopinées et souvent dangereuses pour le poisson. C'est une des meilleures techniques de saisie du poisson si elle est faite dans les règles de l'art et avec une épuisette de bonne facture.

Choisissez une épuisette à maille très fines et étudiées pour la préservation du poisson.

Mouillez toujours le filet de l'épuisette correctement avant d'y faire entrer le poisson puis saisissez vous délicatement du poisson par le ventre par en dessous du filet de l'épuisette en le maintenant sans pression par vos doigts sur ses flancs. Ce mode opératoire est applicable pour l'immense majorité des prises effectuées en eau douce tempérées. Si ce n'est pas le cas, une épuisette peut être posée précautionneusement sur les herbes de la berge afin d'y décrocher le poisson.

Evitez l'épuisette si vous pêchez avec des hameçons multiples, les risques de lacération de la gueule du poisson autant que de vos doigts devient trop important. Prudence également pour les pêches avec des trains de mouches. Un doublé ne peut pour ainsi dire jamais être mis à l'épuisette, le premier poisson entré dans le filet le second se décroche presque toujours sur l'instant.

L'échouage : C'est une méthode fréquemment utilisée faute d'équipement adéquat mais qui pourrait pourtant fréquemment supplanter les autres techniques. Le poisson doit être dirigé délicatement vers une zone peu profonde et non abrasive pour lui. Les berges enherbées ou celles de gros galets polis sont les plus pratiques pour l'échouage. Une fois dans cette zone, maintenez une tension constante du fil et essayez de hisser le poisson sur une bordure ou son corps est partiellement hors de l'eau. Il vous reste ensuite à assurer une saisie délicate de cet animal par-dessous et sans pression et à le décrocher.

L'échouage est la seule méthode fiable pour se saisir de poissons attrapés simultanément sur des montages à leurres multiples. Elle est aussi très utile pour les gros poissons dont les mensurations obligent à l'emploi d'épuisettes aux mensurations extravagantes pour pêcher en tout confort.

La saisie directe : Lorsque le poisson est de taille modeste, c'est la méthode la plus simple et la plus directe. On approche le poisson de soi par tension de la ligne jusqu'à glisser une main sous son abdomen et à l'immobiliser doucement. On peut ainsi le décrocher très rapidement et le libérer sur la zone de capture.

L'absence de saisie : Cette technique encore très marginale est pourtant de très loin la plus favorable au poisson. On approche le poisson de soi et on utilise lorsqu'il est à portée un outil adapté pour faire se décrocher de sa gueule l'hameçon. Aucun contact n'est effectué entre le poisson et le pêcheur et les risques de transmission bactérienne ou fongique par la peau sont éliminés.

 

 

LE DECROCHAGE

Les hameçons sans ardillons ou à ardillons écrasés permettent de passer cette étape sans le moindre accrochage et de libérer un poisson sans lui laisser de lourdes séquelles ni de blessure grave.

Je ne saurais qu'encourager la pratique de la pêche avec des ardillons écrasés ou sans ardillons qui est le premier gage du respect du poisson. Les pertes et décrochages ne sont pas si nombreux que se plaisent à le dire certains détracteurs et les avantages d'un décrochage propre du poisson sont majeurs.

La rapidité et la facilité du décrochage vous feront choisir à coup sûr ce système si vous l'essayez et vous verrez rapidement à l'usage que cela permet de simplifier l'épuisage du poisson et de limiter les imprévus à ce moment crucial.

Une pince à longues branches est un accessoire indispensable pouvant être remplacé par les dégorgeoirs ou tubes de décrochages mais qui ne doit pas vous quitter. Lorsque le poisson avale profondément ou que vous veniez de capturer des poissons carnassiers cela vous permet de sécuriser vos doigts d'éventuelles morsures et de décrocher correctement le poisson pour le relâcher.

Ne pas avoir les outils nécessaires pour décrocher vos prises peut vous amener à sacrifier inutilement des poissons que vous auriez préférer libérer car il est rare de voir des poissons ferrés à la touche engamer profondément mais cela se produit tout de même.

Les mouches à carpe.

 

 

LA REOXYGENATION

Je ne sais plus quel célèbre pêcheur américain avait dit un jour que les golfeurs ne mangeaient pas leurs balles aussi ne voyait-il aucune raison de manger ses captures et il avait raison… Nous allons donc considérer que maintenant que votre capture est entravée par votre fait vous vous apprêtez à la relâcher en lui laissant la vie sauve.

Avant de laisser repartir votre partenaire de pêche, il vous faut vous assurer de son intégrité physique.

Pour cela, il vous faut l'aider à se remettre du stress causé dans les plus brefs délais. Saisissez délicatement la queue du poisson et mettez lui votre seconde main sous le ventre pour le maintenir dans une position horizontale. Mettez lui le museau face au courant et vérifiez qu'il ventile.

La ventilation d'un poisson stressée est rapide et parfois très variable et il vous faut tout faire pour qu'elle puisse se dérouler sans entrave. Evitez les zones où l'eau est teintée de matières en suspension qui colmatent les branchies, évitez également les zones d'eau très chaudes ou très froides que l'on rencontre parfois sur les bordures et qui sont un choc supplémentaire pour votre prise.

Une fois positionné correctement, entreprenez de faire des mouvements de va et vient dans le sens du poisson afin de forcer l'eau porteuse d'oxygène et qui permet au poisson de rejeter les déchets de son métabolisme dans ses branchies. Vérifiez que vous n'obstruez pas avec vos mains les opercules qui couvrent les arcs branchiaux. Poursuivez cette manœuvre très délicatement jusqu'à sentir le poisson se remettre seul en attitude de nage. Ne le poussez pas, laissez le toujours partir de lui-même.

Certains poissons très sensibles ne supportent pas la capture et il est fréquent par exemple de voir des bars communs ou des sandres se laisser mourir (et dans le cas du sandre, on ne peut pas dire que le combat ait épuisé l'animal…). Il m'est arrivé de garder dans un grand filet un sandre dont j'étais persuadé qu'il essayait de me duper en faisant le mort et qu'il se déciderait à repartir en constatant qu'il n'était pas entravé mais le poisson était bien mort de syncope. Il faut cependant se méfier des poissons qui font le mort et repartent toutes nageoires dehors après dix minutes d'immobilité totale.

Une bonne réoxygénation est une habitude à mettre en œuvre systématiquement pour les captures qui sont saisies. Si toutes les consignes énumérées ci-dessus sont convenablement exécutées, on peut vraisemblablement espérer une très faible mortalité des captures, de l'ordre de quelques pourcents.

Tout poisson capturé et relâché dans ce cadre est placé dans de bonnes conditions pour survivre et vous aurez sans doute accompli en ce faisant un geste qui permettra à un autre pêcheur d'éprouver autant de plaisir que vous-même…

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